Les cultures musicales prennent parfois un éclat inconnu loin de leur source nourricière. La rencontre à Marseille en 2016 entre Shadi Fathi et Bijan Chemirani offrit un écrin à des échanges raffinés sur les cimes de la musique persane. Née à Téhéran, Shadi Fathi s’est formée auprès d’Ostad Dariush Talaï, grand maître de la musique savante persane, avant de s’imposer en soliste d’exception par sa virtuosité au setâr et au shourangiz, des instruments traditionnels à cordes. Bijan Chemirani est lui devenu une référence du zarb, une percussion ancestrale iranienne, aux côtés de son père et au fil de multiples projets en France. Après quelques effluves de « Delâshena » présentées au printemps lors de la sortie de l’album, le duo revient à L’éolienne pour un concert complet mêlé d’inspirations, de fulgurances et d’un foisonnement rythmique propice aux improvisations. Une conversation délicate traversée par le sublime et la maestria…
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