Guerre à Gaza : pour un cessez-le-feu, pour le déploiement de l’aide humanitaire et pour une mobilisation de la France dans la protection et l’accueil des artistes et civils palestiniens.
Paris, le mardi 27 février 2024 Au lendemain de l’attaque de civils et militaires israéliens par le Hamas, le 7 octobre dernier, faisant près de 1200 morts dont 36 enfants, le gouvernement israélien a réagi en décidant d’éliminer les membres de cette organisation. Dès lors, les habitant-e‑s de la bande de Gaza sont sous le feu de l’armée et le décompte macabre des civils et enfants palestiniens tués ne cesse de croître (à ce jour, plus de 28.700 morts, dont près de 5.500 enfants – source : UNICEF). 85% de la population (soit près de 1,9 million de personnes) est déplacée par la force (source : UNWRA). L’Institut Français de Gaza a été bombardé le jeudi 2 novembre et un de ses agents a été tué par les bombardements le samedi 16 décembre. Le nombre d’humanitaires et de journalistes tués dépasse également tous les records. Devant ces horreurs, ces quelques lignes résumant trop rapidement les souffrances humaines qu’elles cachent, l’impuissance de la communauté internationale à agir est criante et inacceptable. Face à cela, le gouvernement d’Afrique du Sud a pris ses responsabilités en saisissant la Cour internationale de justice (CIJ) qui a donné ce 26 janvier un premier arrêt historique relevant notamment le « droit des Palestiniens de Gaza d’être protégés contre les actes de génocide ». En France, le 12 février, la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) a rendu une décision à haute valeur jurisprudentielle en accordant la protection subsidiaire à un gazaoui invoquant « qu’il courrait, en cas de retour dans la bande de Gaza, du seul fait de sa présence en tant que civil, un risque réel de subir une menace grave contre sa vie ». En réponse aux décisions de ces hautes instances internationale (CIJ) et nationale (CND), et face à la menace d’une prochaine attaque de Rafah, la France doit être à la hauteur du drame humanitaire qui se joue sous nos yeux. Le réseau Zone Franche a des membres et autant de partenaires sur tous les continents, y compris en Palestine. Ces connexions sont essentielles aux réflexions sur les différentes musiques, les différentes cultures, qui habitent notre planète. Elles contribuent à donner du sens à la notion de « citoyenneté planétaire », de trouver une unité dans la diversité, de nous décentrer et être sensibles à l’Autre, aux autres. Ainsi, nous sommes particulièrement touchés par cette situation et solidaires des souffrances endurées par les artistes, les professionnels et l’ensemble des habitants de Gaza, dont certain-e‑s témoignent directement auprès de nous. Nous appelons notre Président à agir diplomatiquement et concrètement (embargo sur l’armement, couloirs humanitaires, etc…) en France et en Europe en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et une application de l’arrêt de la CIJ, pour la protection des civils et le respect des droits humains. La récente histoire nous a montré que la France était capable d’accueillir dignement les populations civiles face à la guerre : soyons aussi à la hauteur pour les artistes, professionnels culturels et civils palestiniens ! Nous nous associons à la « Lettre ouverte » du monde de la Culture publiée dans Télérama du 21 décembre 2023 et appelons à la signer : https://laculturepouruncessezlefeu.org |